Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a reçu, mercredi, le Calife général de la Confrérie Tidjania, Sidi Ali Belarabi Ettidjani, indique un communiqué de l’Assemblée. L’audience coïncide avec les préparatifs en cours de la tenue du 17e congrès de l’Union des conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) prévue prochainement à Alger.
Dans cette perspective, M. Boughali a proposé de « programmer une visite au profit des participants au congrès au siège de la confrérie Tidjania, étant un monument religieux et source de savoir et de rayonnement spirituel pour des milliers de disciples en Afrique et à l’étranger », a précisé le communiqué. Il a également proposé la traduction d’un livre sur la vie du fondateur de la Tariqa Tidjania, Cheikh Abou El Abbes Ahmed Ettidjani vers le français et l’anglais, en vue de le distribuer aux participants lors de leur visite au siège du Califat général de la Confrérie dans la Dïra de Ain Madhi (Laghouat), conclut la même source.
Il est à rappeler que la Tidjania est une confrérie (tariqa) soufie fondée par Ahmed Tidjani en 1782. Cette confrérie musulmane est la plus répandue d’Afrique de l’Ouest. La Tidjania serait née lorsque le cheikh Ahmed Tidjani, à 46 ans, lors d’une retraite spirituelle dans une oasis proche de Boussemghoun, eut une expérience mystique en rencontrant le Prophète Mahamed (QSSL) dans une vision éveillée (et non simplement, comme le plus souvent dans la tradition musulmane, en rêve), qui lui ordonna d’abandonner toutes ses affiliations précédentes et lui promit d’être son intercesseur privilégié, et celui de ses fidèles, auprès d’Allah. Son ordre prend rapidement une expansion importante sur la région à partir de Ain Madhi, ce qui provoque l’inquiétude des autorités du diwan de la Régence d’Alger et il est contraint de se réfugier à Fès où il s’installe jusqu’à sa mort en 1815.
C’est au milieu du XIXe siècle qu’Omar bin Said al-Futi, un Fulbe du Sénégal, assume la direction des Tidjanis et le rôle de mudjahid (guerrier de la foi). Il lancera un mouvement militant pour le djihad anticolonial en Afrique de l’Ouest, du Sénégal au Ghana et au Soudan nilotique.
Z.Z.