Les prix du pétrole ont augmenté ce lundi au lendemain d’une réunion de l’Opep+ qui a maintenu sa stratégie actuelle, alors que l’embargo européen et le plafonnement du prix du brut russe par le G7, l’UE et l’Australie est entré en vigueur. Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février prend 1,78%, à 87,09 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en janvier, monte de 1,83%, à 81,44 dollars.
Dimanche, lors d’une brève rencontre par visioconférence, les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) conduits par Ryad, et leurs dix alliés emmenés par Moscou, ont convenu de garder le cap décidé en octobre d’une réduction de deux millions de barils par jour. La décision du groupe intervenait en effet à la veille de l’entrée en vigueur d’une nouvelle salve de sanctions contre la Russie, conçue pour toucher directement la manne financière du pays.
L’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime a débuté ce lundi, supprimant les deux tiers de ses achats de brut à la Russie. Le boycott européen du brut russe coïncide aussi avec l’adoption par l’UE, les pays du G7 et l’Australie d’un plafonnement des prix du pétrole russe. Le mécanisme adopté prévoit que seul le brut vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré, et qu’au-delà, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime comme l’assurance.
Le Kremlin a assuré ce lundi que le plafonnement n’aurait pas d’impact sur l’offensive de Moscou en Ukraine, mettant en garde contre une «déstabilisation» du marché mondial de l’énergie. La Russie a aussi prévenu à plusieurs reprises qu’elle ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adoptent cette mesure.
Z.Z.