Le docteur Elias Akhamok, spécialiste des maladies transmissibles à l’hôpital de Tamanrasset, a révélé que de nombreux porteurs du virus du sida ne savent pas qu’ils sont infectés, d’autant plus que les symptômes n’apparaissent que 5 ans après l’infection. Dans une déclaration à Radio Sétif, le docteur Akhamok a expliqué que plusieurs malades ne se déclarent pas eu égard au fait que le sida reste un tabou dans notre pays, ce qui nécessitera un changement des mentalités.
Le docteur Akhamok a souligné que l’Algérie a été l’un des premiers pays d’Afrique à avoir enregistré des cas de Sida dans les années 80. Il a ajouté néanmoins que le début du traitement a eu lieu en 99, soit un an après la découverte du traitement. L’Algérie, a expliqué le docteur Akhamok, fournit un traitement gratuit à tous les infectés sans exception, même aux étrangers.
Le médecin spécialiste des maladies infectieuses a précisé qu’il n’y a pas de traitement actuellement qui permet de guérir complètement, expliquant qu’il existe toutefois un protocole médical qui permet au patient de vivre pendant de nombreuses années. « Il y a des patients il y a vingt ans qui se sont mariés et ont eu des enfants normalement », a-t-il indiqué.
Au niveau de l’Algérie, il existe 13 centres de référence pour le traitement du Sida, appelant à l’ouverture d’autres centres, notamment dans le sud, dans le but de sauver les patients de la mort et éviter la transmission de l’infection. Quant au nombre de malades, le docteur Akhamok a déclaré : « Il y a un certain écart entre une région et une région à l’autre. L’année dernière, nous avons enregistré 1 200 cas, et cette année, le nombre pourrait augmenter relativement ».
Z.Z.