Les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité en Algérie, avec plus 14 000 décès par an. Une véritable catastrophe. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelhak Saïhi, compte agir pour stopper l’hémorragie. Intervenant, jeudi, lors de la célébration du 50ème anniversaire de la Société algérienne de cardiologie (SAC), au Centre international de conférences (CIC), à Alger, il a indiqué le gouvernement disposait d’une stratégie de riposte qui se fonde sur l’amélioration des moyens de prévention.
Le ministre dira ainsi qu’au lieu de penser uniquement à l’aspect curatif, il faut surtout privilégier l’aspect préventif. Il a dans ce contexte, évoqué la nécessité de faire une étude approfondie sur les facteurs de risque, notamment ceux qui ont un lien avec l’hypertension, l’obésité et le tabagisme. Le Pr Brahim Kichou, président de la Société algérienne de Cardiologie, a affirmé que ce 26ème Congrès international de la SAC, coïncidant avec le cinquantenaire de la société, a été, pour la première fois, organisé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Et de souligner qu’aujourd’hui, les cardiologues s’attellent à pratiquer en Algérie ce qui se fait de mieux dans le monde, afin de réduire la mortalité cardiovasculaire qui constitue la première cause de décès dans le pays. Il a affirmé que la SAC a eu l’honneur de mettre en place, sous l’égide des autorités sanitaires, un plan national appelé « Infarctus ». Un plan permettant d’aller vers une prise en charge rapide et moderne de cette pathologie à travers tout le territoire national. Selon le ministre, le seul critère pour évaluer la performance d’un système de santé est « l’accès aux soins, dans des conditions valables et équitables, pour tout le monde ».Et d’indiquer que sans cela « on est carrément dans le rafistolage».
Z.Z.