La Russie continuera à soutenir les pays africains après s’être retirée de l’accord sur les céréales. Des mesures concrètes doivent encore être élaborées, a déclaré ce lundi le porte-parole du Kremlin. Suite à la suspension de sa participation à l’accord sur le blé, la Russie peut «garantir sa volonté» de compenser, à ses propres frais, les céréales prévues pour les pays les plus pauvres d’Afrique, mais cette question est «complexe et doit être étudiée», a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
«Notre ministre de l’Agriculture, Dmitri Patrouchev, a déclaré que [la Russie, ndlr] était prête à compenser les céréales pour les pays les plus pauvres. Je profite de l’occasion pour vous rappeler que seule une petite partie des céréales livrées dans le cadre de cet accord a été envoyée aux pays les plus pauvres, le reste étant destiné à des États non pauvres situés en Europe », a souligné M. Peskov.
Il a également fait savoir que la question des conditions permettant à la Russie de revenir dans l’accord céréalier «n’est pas simple». «Je ne peux que me limiter à dire que les contacts se poursuivront», a assuré Dmitri Peskov.
Le 29 octobre, la Russie a déclaré avoir suspendu sa participation à l’accord sur les céréales, suite à une attaque de drones ciblant plusieurs navires russes dans la baie de Sébastopol, en Crimée, plus tôt dans la même journée.
Moscou a affirmé que les bâtiments assuraient la sécurité du couloir céréalier. Plus tard dans la journée, le ministre russe de l’Agriculture, Dmitri Patrouchev, a annoncé que Moscou était disposé à envoyer gratuitement jusqu’à 500 000 tonnes de céréales aux pays les plus pauvres au cours des quatre prochains mois ainsi qu’à remplacer complètement le blé ukrainien sur le marché mondial à des prix abordables.
L’accord du blé a été conclu en juillet dernier et a permis depuis lors, l’exportation de plus de 9 millions de tonnes de céréales bloquées dans les ports ukrainiens.
Z.Z.