L’expérience, présentée comme prometteuse, risque de se solder par un échec cuisant. L’oléiculture dans la région de Biskra est sérieusement menacée faute d’eau. Un agriculteur vient d’en donner l’alerte. Dans une vidéo postée, hier dimanche, sur les réseaux sociaux, il déplore la mort de 350 hectares d’oliviers.
« Près de 140 000 arbres risquent de disparaître. Nous avons alerté sur cette situation depuis le mois d’avril 2021, mais il n’y a eu aucun écho », dénonce l’auteur de la vidéo, demandant l’intervention du président de la République et du ministre de l’Agriculture pour tenter de sauver au moins une partie de ces oliveraies. Montrant des oliviers aux feuilles sèches, en raison de la forte chaleur et de l’absence d’eau, il appelle à l’ouverture d’une enquête sur ce « crime contre l’agriculture dans la wilaya ».
Récente dans cette région, l’oléiculture s’est rapidement développée pour devenir un générateur de valeur ajoutée pour l’agriculture au regard de l’extension des surfaces qui lui ont été allouées. Selon les professionnels du secteur agricole de cetta wilaya, la production annuelle s’est rapprochée des 200.000 quintaux (qx) d’olives de table et 50.000 qx d’olives destinés à l’extraction de l’huile.
La wilaya de Biskra comptait en 2021, environ 1,4 million d’arbres de diverses variétés d’olives comme la « chemlal » et la « sigoise ». La problématique de l’eau risque de réduire à néant les investissements consentis.
Boualem Rabah