Tout en confirmant que l’islam ne sera pas inscrit comme religion de l’État dans la prochaine Constitution, le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré que « depuis le 19e siècle, l’État tunisien cherche à concrétiser les objectifs de la charia ».
Interrogé sur la suppression de l’article stipulant que l’islam est la religion de l’État dans la prochaine constitution tunisienne, le président Kaïs Saïed a répondu, lors d’une visite à l’aéroport de Tunis ce mardi, pour saluer les premiers pèlerins se rendant à La Mecque, que « dans la prochaine Constitution, on ne parlera pas d’un État, mais d’une nation (la Ouma) dont la religion est l’Islam ».
En se référant à un texte coranique, le président tunisien a tenté de convaincre, notamment dans le camp islamiste, que la mesure ne vise pas la religion musulmane, puisque « l’État tunisien œuvre, depuis le 19e siècle, à concrétiser les objectifs de l’islam de la charia ».
Sadok Belaïd, le juriste à la tête de la commission chargée de la rédaction du texte fondamental, avait affirmé, il y a quelques jours, qu’il allait présenter au président Saïed un projet expurgé de toute référence à l’islam pour combattre les partis d’inspiration islamiste comme Ennahdha.
Aline M.