Le procès en appel des accusés dans l’affaire Khalifa Bank s’est ouvert, dimanche, devant le tribunal correctionnel près la Cour de Blida. Avec l’apparition d’un nouvel élément, la défense s’attend à ce que l’affaire prenne une autre tournure.
Le principal accusé, Abdelmoumene Khalifa, et 11 autres accusés parmi lesquels des cadres de la banque et des responsables d’entreprises, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, dont « constitution d’association de malfaiteurs, vol en réunion, escroquerie, abus de confiance, falsification de documents bancaires, corruption, trafic d’influence et falsification de documents officiels ».
Durant l’audience, les accusés ont nié toutes les accusations portées à leur encontre. De son côté, la défense croit à un possible rebondissement dans cette affaire avec le retour au pays de l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abdelwahab Keramane, il y a deux mois.
Condamné par contumace à 20 ans de prison en 2007 dans le cadre de l’affaire Khalifa, Keramane a fini par rentrer au pays récemment pour honorer son mandat d’arrêt devant le tribunal de Blida. L’ancien gouverneur de la banque d’Algérie, qui était poursuivi pour partialité dans la procédure d’agrément de la banque Khalifa, a fini par être relaxé.
Lors de l’audience d’hier, deux autres mis en cause qui étaient en fuite à l’étranger sont rentrés pour comparaitre devant le juge. Il s’agit du frère d’Abdelwahab Keramane, Abdelnour, qui avait occupé le poste de ministre de l’Industrie, et sa fille Yasmine, ex-représentante de Khalifa Airways à Milan, sur lesquels la défense compte pour livrer leur version des faits
A. M.