Les véhicules qui seront importés et/ou fabriqués en 2023 en Algérie seront moins chers, selon le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.
Dans un entretien accordé à l’APS, le ministre en charge du secteur a révélé que « ces véhicules sont principalement destinés à un large segment, comme les personnes à revenu moyen ».
Pour M. Zeghdar, « le facteur concurrence jouera un rôle dans la baisse des prix. Mais aussi le fait que les prix devraient s’aligner au même niveau que dans le reste du monde ».
Cette nouvelle qui fera, certes, le bonheur du consommateur algérien pénalisé par un marché dérégulé depuis 2017, année durant laquelle les importations ont été arrêtées, s’explique, selon le ministre, par l’entrée en production de l’usine Fiat à Oran.
Pas que ! Ahmed Zeghdar avoue qu’avec le démarrage de la fabrication et de l’importation de véhicules, le marché connaitra une offre abondante, notamment par une maîtrise des coûts et des marges bénéficiaires.
Concernant la date d’entrée de la première voiture importée en Algérie, il a mentionné que le délai maximum, à ne pas dépasser, pour l’étude du dossier par la Commission technique et l’octroi de l’agrément est estimé à deux mois, à compter de la date d’obtention du récépissé de dépôt de la demande d’agrément.
Cependant, dès que l’agrément est accordé, il appartient au concessionnaire d’engager les procédures d’importation.
Quant aux importations de véhicules de moins de 3 ans, le ministre a expliqué que l’importation de ce type de véhicule est « toujours autorisée » pour les particuliers, y compris les motorisations en Diesel.
Par ailleurs, Ahmed Zeghdar a révélé que « l’État s’est efforcé de relancer une véritable industrie mécanique à la mise en place d’une dynamique des institutions de manutention existantes », d’une part, et « en ouvrant la porte aux importations et en accélérant l’approvisionnement du marché au moindre coût possible et avec le plus grand bénéfice économique possible », d’autre part.
Selon le ministre, l’une des particularités du nouveau cahier des charges, en ce qui concerne les véhicules de tourisme et utilitaires légers, « est la lettre d’intention qui inclut l’implication de l’usine, qui doit être propriétaire de la marque elle-même, dans la stratégie nationale de développement de la Division Industrie Véhicule ».
Fiat va fabriquer 4 modèles en Algérie
Abordant l’usine de Fiat, relevant du groupe Stellantis, le ministre a que l’usine propriétaire de la marque est libre d’accorder au concessionnaire la possibilité de commercialiser ses véhicules fabriqués localement vers la destination qu’elle souhaite.
Selon ces conditions, « le ministère négocie avec plusieurs constructeurs qui souhaitent implanter pour eux des usines en Algérie et produire certains types de leurs voitures », indique encore le ministre.
Ces négociations ont abouti à ce jour à un accord avec l’un des plus importants groupes automobiles du monde, à savoir le groupe « Stellantis », propriétaire de la marque Fiat, en attendant que les négociations débouchent sur d’autres accords prochainement.
Cette marque fabriquera quatre types de véhicules, dont 3 modèles légers et un modèle Pickup, avec une capacité de production initiale de 60 000 véhicules par an, dès la première année, pour atteindre 90 000 véhicules par an à terme.
Dans le même registre, il convient de rappeler que 172 comptes ont été enregistrés par les concessionnaires souhaitant déposer des demandes dans les deux systèmes, avec le dépôt numérique de 37 demandes d’obtention d’un agrément préalable, dont 21 demandes liées à l’activité de concessionnaires de véhicules neufs, 13 demandes d’importation d’engins et 3 demandes liées à l’activité de construction de véhicules, selon les données du ministère.
Farid Belgacem