« Nouvelle journée de repli sur les céréales sur l’ensemble des marchés dans un contexte de craintes de récession économique liées essentiellement à la hausse des coûts des énergies ».
C’est ne ces termes que le cabinet Agritel a exprimé sa crainte de voir le marché des céréales crasher, révélant que « ce repli s’inscrit alors que les exportations de céréales origines françaises restent soutenues et que l’écart de prix avec les origines mer Noire se réduit. Néanmoins le rebond de l’euro limite ce mouvement. »
Si les conditions climatiques sont favorables en France avec 98 % des blés d’hiver jugés comme bons à excellents et les orges d’hiver sont jugées bonnes à excellentes à hauteur de 97 %, en Argentine le déficit hydrique aura définitivement pénalisé la récolte 2022 de blé estimée entre 10 et 11 millions de tonnes soit en repli de 5 0 % par rapport à l’an passé.
Au Canada, Statcan a révisé à la baisse son estimation de production tous blés récolte 2022 à 33.8 millions de tonnes, contre 34.7 estimés le mois dernier.
Cela reste néanmoins 52 % au-delà de l’an passé, année qui avait été pénalisée par une grande sécheresse. En Canola la production est également revue en baisse à 18.2 millions de tonnes contre 19.1 estimés le mois passé.
Les cours du colza cédaient une nouvelle fois du terrain pour s’afficher au plus bas depuis de nombreux mois dans le sillage des huiles de soja. En Inde, les semis de colza sont estimés réalisés au 2 décembre à hauteur de 7.7 millions d’hectares contre 6.9 millions à date l’an passé.
L’huile de palme rebondit ce matin ce qui devrait apporter du soutien au colza notamment après un rebond des cours du canola vendredi au Canada.
Au Brésil, les semis de soja sont estimés réalisés à hauteur de 93 % et globalement les conditions sont jugées favorables laissant entrevoir une récolte record, peut-être au-delà des 150 millions de tonnes.
L’activité export pour les origines US est décevante à l’image des export sales semaine passée à seulement 162 500 t en blé. Idem en maïs avec des export sales très décevantes, souligne encore la même source.
Les cours des huiles de soja cédaient du terrain après que les opérateurs ont affiché leur déception sur le mandat biocarburants pour les années à venir. Les fonds se montraient nets acheteurs pour 1 500 lots de soja mais nets vendeurs pour 10 500 lots de maïs et 7 000 lots de blé.
H.S.