Les transferts de fonds de la diaspora algérienne ont atteint 1,829 milliard de dollars en 2022 contre 1,759 milliard de dollars en 2021, soit une augmentation de près de 4%. C’est ce que révèle le dernier rapport de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, rendu public ce dimanche. L’institution internationale estime à 1% du PIB ces transferts de la diaspora algérienne. Pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, les transferts devraient se situer à 63 milliards de dollars, soit une légère progression de 2,5 %, mais qui est en net recul par rapport à la hausse enregistrée en 2021 et qui était de 10,5 %, comparativement à 2020.
Selon l’institution financière, « ce ralentissement est en partie lié à l’érosion des salaires réels dans la zone euro, même si la demande d’envois de fonds dans les pays d’origine a augmenté dans un contexte de détérioration des conditions de vie, notamment la sécheresse au Maghreb et les prix élevés du blé importé ». En pourcentage du PIB, les envois de fonds sont importants au Liban (38 %) et en Cisjordanie et à Gaza (19 %).
Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 2 % en 2023, indique la BM. « Les migrants contribuent à desserrer des marchés du travail tendus dans les pays d’accueil tout en soutenant leurs familles grâce aux transferts de fonds. Des politiques de protection sociale inclusives ont aidé les travailleurs à parer aux aléas des revenus et de l’emploi engendrés par la pandémie de COVID-19 », explique Michal Rutkowski, directeur mondial Protection sociale et emploi à la Banque mondiale. La note de la Banque mondiale indique que l’Inde est le pays qui attire le plus de fonds en provenance de sa diaspora. Les transferts des Indiens installés à l’étranger vers leur pays d’origine dépasse les 100 milliards de dollars en 2022, soit un montant annuel sans précédent à l’échelle d’un seul pays, précise la BM.
H.S.