Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce mercredi à Alger, cinq historiens algériens désignés dans la Commission mixte d’historiens algériens et français, indique un communiqué de la Présidence de la République. L’audience s’est déroulée au siège de la Présidence de la République en présence du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Abdelaziz Khellaf et du conseiller du président de la République chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, précise la même source.
Selon la « Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé » ayant sanctionné la visite officielle le 26 aout dernier du président français, Emmanuel Macron, en Algérie, la commission algéro-française d’historiens travaillera sur « toutes les questions » liées à la mémoire, de la période coloniale à la Guerre de libération nationale,
L’Algérie et la France, y est-il indiqué, «conviennent d’établir une commission conjointe d’historiens algériens et français, chargée de travailler sur l’ensemble de leurs archives de la période coloniale et de la guerre d’indépendance ». Ce travail scientifique, ajoute-ton, « a vocation à aborder toutes les questions, y compris celles concernant l’ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires ». Ses travaux feront l’objet d’évaluations régulières sur une base semestrielle.
Les deux parties ont convenu par ailleurs de « créer, en France et en Algérie, des lieux qui seront à la fois un espace muséal ainsi qu’un lieu de création, de dialogue et d’échange des jeunesses franco-algériennes. Ces lieux accueilleront des chercheurs, des artistes, et des jeunes de la France et de l’Algérie qui mèneront des projets en commun. Le travail sera renforcé sur l’entretien des cimetières européens et la valorisation de leur patrimoine funéraire exceptionnel ».
Les deux parties estiment que « le moment venu de favoriser une lecture objective et de vérité d’un pan de leur histoire commune, tenant compte de l’ensemble de ses étapes afin d’appréhender l’avenir dans l’apaisement et le respect mutuel (…) ». « Elles entreprennent d’assurer une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire dans l’objectif d’appréhender l’avenir commun avec sérénité et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays », a souligné la Déclaration d’Alger.
Z.Z.