Comme il fallait s’y attendre, le ministère de l’Industrie a lancé, hier, une plateforme numérique pour le dépôt des dossiers au profit des opérateurs qui voudraient activer dans une concession et dans l’industrie automobiles et a procédé la nomination des membres des deux commissions techniques chargées de l’étude et du suivi des dossiers liés à l’exercice de ces deux activités.
« En application des dispositions des décrets exécutifs N° 22-383 et 22-384 du 17 novembre 2022 fixant, respectivement les conditions et modalités d’exercice des activités de concessionnaire de voitures neufs et de fabrication de véhicules, le ministère de l’Industrie annonce la nomination des membres des deux commissions techniques chargées de l’étude et du suivi des dossiers liés à l’exercice de ces deux activités », a annoncé le département d’Ahmed Zeghdar dans un communiqué rendu public.
Pour concrétiser ces deux opérations, Ainsi, le ministère de l’Industrie a invité les acteurs économiques désirant exercer dans l’une de ces deux activités précitées « à s’inscrire sur la plateforme numérique afin de déposer leurs demandes sur le lien de la plateforme, à savoir «https://dispositifs.industrie.gov.dz».
Première étape pour les acteurs économiques intéressés par ce secteur, la plateforme numérique que le ministère de l’Industrie vient de lancer se veut un grand pas vers la relance d’un secteur qui souffre depuis 2017, date de l’arrêt des importations des voitures neuves, et depuis 2019, date à laquelle toutes les usines de montage ont été fermées après l’éclatement du scandale au niveau des tribunaux et l’emprisonnement de leurs propriétaires.
Du coup, l’annonce du ministère de tutelle de ladite plateforme en ligne pour que ces derniers puissent déposer leurs dossiers et qui seront traités par deux commissions distinctes constitue une garantie du gouvernement à vouloir assainir ce secteur dans la transparence, mais surtout avec l’engagement des opérateurs répondre et à obéir aux clauses des décrets exécutifs relatifs à l’activité d’une concession et d’une industrie automobile dans le pays.
Mercredi dernier, le directeur général du développement industriel (DGDI) au ministère de l’Industrie, Ahmed Zaid Salem, avait révélé que le ministère de l’Industrie la réception des dossiers allait commencer au bout d’une semaine ou dix jours au plus tard, précisant le ministère de l’Industrie doit d’abord nommer les membres des comités techniques interministériels chargés de l’examen et du suivi des dossiers, en plus des membres des commissions de recours.
Ainsi, après le changement de ces deux décrets de loi les deux comités ont été changés, y compris dans la composition de leurs membres. Partant de ces deux annonces, il faudra espérer à ce que les premiers véhicules importés par les concessionnaires automobiles pourraient être disponibles sur le marché national durant le premier trimestre de l’année 2023, sachant que des concessionnaires et des constructeurs ont déjà déposés leurs dossiers au niveau du ministère.
Avec cette plateforme numérique, il se pourrait que les 120 anciens dossiers déposés avant la publication de ces deux cahiers des charges soient acceptés et/ou faire l’objet d’une mise à jour.
A ce propos, il convient de souligner que M. Zaid Salem avait déclaré que ces dossiers concernent tous l’exercice des activités de concessionnaire de véhicules neufs ou/et de construction automobile (voitures de tourisme, véhicules utilitaires, camions, bus, motocycle…). mais au vu du nombre astronomique des demandes, il faudra s’attendre à ce qu’il soit revu à la baisse après l’étude des dossiers.
Car, la condition de base pour exercer une telle activité impose aux opérateurs d’avoir une licence du constructeur propriétaire de la marque pour garantir la technologie et la sécurité du véhicule, outre l’exigence pour les concessionnaires d’obéir à certaines clauses jugées contraignantes.
FARID BELGACEM