Les femmes algériennes bousculent chaque jour un peu plus les pesanteurs du patriarcat. Elles ne se contentent plus d’investir les domaines de l’éducation et de la santé, mais aspirent aujourd’hui à devenir des cheffes d’entreprise performantes.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat, a annoncé mercredi le lancement officiel du premier réseau regroupant des femmes chefs d’entreprises en Algérie. Dénommé « El Moukawila (l’entrepreneuse) », ce canal vise à «créer, selon lui, des liens entre les femmes cheffes d’entreprises en leur apportant assistance pour développer leurs sociétés à travers l’échange d’expériences et d’expertises ».
Ce cadre a été créé à l’initiative de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE) en vue de promouvoir l’entrepreneuriat féminin selon une optique économique globale. « Le réseau est à même d’encourager les entreprises féminines, leur assurant accompagnement et financement », avait affirmé, rappelons-le, fin mai dernier le chargé de la gestion de l’ANADE, Mohamed Cherif Bouziane.

Selon lui, ce mécanisme permettra aux femmes de « jouer pleinement leur rôle » en termes de développement économique. « Il s’agit de consacrer l’égalité des chances entre les entrepreneurs des deux sexes permettant l’émergence de nouvelles expériences professionnelles », avait-il expliqué, ajoutant que « le réseau se veut un espace d’échange d’expériences et un moyen pour faciliter l’accès aux marchés ». « Il permettra aux femmes de bénéficier du programme international de l’Agence qui a pour objectif de promouvoir les produits locaux à l’international », a-t-il soutenu.
Boualem Rabah