Très attendues par les Algériens qui subissent les affres de la spéculation et la cherté des prix des véhicules sur le marché informel, les premières importations des voitures neuves par les concessionnaires automobiles interviendront avant le mois de mars 2023.
C’est ce qu’a révélé, aujourd’hui, le directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie, Ahmed Zaid-Salem, a révélé la date approximative d’entrée du premier véhicule neuf importé.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Zaid-Salem a, en effet, indiqué que le premier lot de voitures importées sera réceptionné au courant du premier trimestre de 2023.
Ce responsable a estimé que les premières importations devront systématiquement entrainer une importante baisse des prix sur le marché.
Cette sortie qui intervient moins d’une semaine après la publication du décret relatif à l’exercice de l’activité du concessionnaire automobile dans le pays sonne le glas dans le milieu des spéculateurs qui, au demeurant, subissent un effet boomerang sur le marché de l’occasion.
Idem pour les importateurs qui cèdent actuellement des citadines à plus de 340 millions de centimes et berlines à plus de 500 millions de centimes au moment où le marché a grandement besoin d’un volume annuel de près de 500 00 unités pour renouveler un parc automobile vieillissant.
« Le cahier des charges oblige les agents à importer des véhicules neufs pour fournir des voitures d’une seule marque, par le biais d’un contrat les liant à une seule usine automobile pour éviter le monopole de l’activité de vente », a expliqué ce responsable qui lance un signal fort aux consommateurs, affirmant que « l’autorisation doit être obtenue directement auprès de l’usine d’origine dans le pays d’origine ».
Autrement dit, l’opérateur devra obéir à une charte graphique du constructeur et à des clauses fermes du cahier des charges pour éviter de retomber dans les erreurs du passé, notamment le chantage fait au client sur les délais de livraison, la révision du prix d’achat et la disponibilité de la pièce de rechange d’origine garantie.
A ce propos, le même responsable a indiqué que quelque 120 dossiers ont été déposés, en l’espace de quelques jours seulement, au niveau du ministère de l’Industrie jusqu’à présent par des opérateurs qui veulent s’investir dans l’activité d’importation de véhicules, ajoutant que les documents déposés auprès des services responsables sont actuellement en cours d’études.
Concernant l’activité de la construction automobile en Algérie, et dont la cahier des charges a également été publié jeudi dernier, l’intervenant a révélé qu’« il existe de nombreuses marques intéressées à entrer sur le marché algérien, qui sont considérées comme prometteuses dans ce domaine (…) Actuellement, l’identité de ces marques ne peut être révélée qu’après l’achèvement de la phase de négociation. »
Du reste, il révélera que « les commissions techniques et les commissions de recours seront installées la semaine prochaine, prévoyant que le premier véhicule importé entrera sur le marché au cours du premier trimestre 2023 ».
Farid Belgacem