Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, a perdu plus de 11% en 10 jours pour se retrouver à 87,62 dollars.
Les cours de l’or noir demeurent, en effet, plombés par une demande mondiale annoncée en recul et la politique zéro Covid en Chine.
Le marché garde en tête «la préoccupation liée à la demande» chinoise, sur fond de flambée des cas de coronavirus, «qui rendent peu probable l’allégement des restrictions sanitaires», indiquent les analystes du second groupe bancaire allemand Commerzbank.
Le rythme de contagion a plus que doublé en une semaine, selon un bilan établi par la Commission nationale de la santé (NHC). Il a fait état le 18 novembre de 22 000 nouveaux cas.
«La prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2022 est révisée à la baisse de 0,1 million de barils/jour (mb/j) pour s’établir désormais à 2,5 mb/j», indique l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel du mois de novembre.
Pour 2023, le Cartel table désormais sur une croissance de la demande à 2,2 mb/j. Soit une baisse de 0,1 mb/j par rapport à son estimation du mois d’octobre.
Il faut rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) avaient souligné dans leurs rapports mensuels respectifs sur le marché de l’or noir publiés le mois dernier que la demande sera moins robuste que prévu en 2022 et 2023.
Autre facteur d’inquiétude: les mesures contraignantes de la Réserve fédérale (Fed). Les opérateurs s’inquiètent, plus largement, d’un ralentissement de la demande provoqué par le resserrement monétaire brutal de la banque centrale américaine, souligne Phil Flynn, de Price Futures Group.
F.B.