L’industrie automobile de l’Union européenne (UE) a investi massivement dans des technologies complexes de contrôle des gaz d’échappement afin de fournir des véhicules qui vont au-delà des normes d’émission strictes actuelles.
Depuis 1992, l’UE a introduit des limites d’émissions de gaz d’échappement de plus en plus strictes pour chaque véhicule neuf vendu dans l’UE (normes « Euro »). Aujourd’hui, les émissions mesurées sur la route à l’aide de systèmes portables de mesure des émissions (PEMS) sont à un niveau à peine mesurable.
La dernière norme – Euro 6 – a été introduite en 2014 et remplacée en 2017 par Euro 6d, mise à jour à nouveau en 2020. Une autre mise à jour – Euro 6e – est à venir en 2022. La Commission européenne devrait publier sa proposition pour Euro 7 au plus tard demain.
Des études récentes ont montré que le renouvellement de la flotte avec les derniers véhicules Euro 6/VI – parallèlement à l’électrification des nouveaux véhicules – permettrait de réduire de 80 % les émissions de NOx du transport routier d’ici 2035 (par rapport à 2020).
Au cours de la même période, les scénarios Euro 7 les plus stricts (c’est-à-dire les limites fixées à zéro pour les NOx et les particules) réduiraient les émissions de NOx du transport routier de moins de 5 % supplémentaires pour les voitures et les camionnettes par rapport aux niveaux Euro 6d, et d’environ 2 % pour les camions.
En outre, en vertu du règlement sur le CO2 récemment adopté, d’ici 2035, toutes les voitures et camionnettes neuves vendues dans l’UE devront être à zéro émission.
La Commission présentera également prochainement des propositions visant à réviser les normes en matière de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds, ce qui entraînera probablement une transition accélérée vers des véhicules à émission nulle.
Tout impact de la norme Euro 7/VII prendra plusieurs années à se concrétiser, ce qui signifie qu’il commencera à se faire sentir au moment où un nombre croissant de véhicules zéro émission arriveront sur le marché en raison de la réglementation sur le CO2.
Cela signifie que, si l’on ne s’attaque pas à l’ancienne flotte, la norme Euro 7/VII aura un impact marginal sur les émissions de NOx du transport routier.
F.B.