Le cabinet français Agritel a révélé, ce matin, que le marché mondial des céréales était marqué par « la fermeté » qui reste de rigueur dans un contexte de tension sur le bassin mer Noire et à la faveur d’un état des cultures très dégradé aux USA sur les blés d’hiver.
« L’incertitude domine sur la situation en mer Noire avec une suspension de l’accord sur le corridor annoncée par la Russie alors que quelques chargements se poursuivent depuis les ports ukrainiens. La probabilité de nouveaux incidents demeure avec à la clé des primes de risque qui s’inscrivent dans les marchés. L’évolution de la situation reste suivie de près par nos équipes », explique Agritel.
Selon ce cabinet, les cours sur Euronext sont repartis à la hausse depuis ce début de semaine avec l’échéance décembre qui s’approche de nouveau de la zone de résistance des 360 euros la tonne.
« A cela il faut ajouter la piètre récolte de blé en Argentine estimée à seulement 13.5 millions de tonnes, poussant le gouvernement à inciter à renégocier certains contrats conclus avec des importateurs », indique la même source, affirmant qu’« en Ukraine au premier novembre 3.5 millions d’hectares de blé d’hiver auraient été semés à comparer à 6.1 millions d’hectares à date l’an passé. Cela laisse craindre une récolte 2023 encore en net repli ».
Sur le marché américain, on relève une « forte progression » des cours sur Chicago dans le contexte géopolitique actuel, « avec de plus un Crop rating en blés d’hiver qui s’est affiché au plus bas historique depuis 1987 pour cette période, à seulement 28 % jugés bons à excellents ».
En revanche, indique Agritel, « le soja poursuit sa progression dans un contexte social tendu au Brésil, avec des grèves conduisant à des retards sur la logistique ».
Ainsi, aux USA, la récolte de soja est estimée réalisée à hauteur de 88 % et celle de maïs à hauteur de 76 % selon l’USDA, alors que les fonds se montraient nets acheteurs pour 4 500 lots de maïs, 10 500 lots de soja et 5 000 lots de blé.
Farid Belgacem