Le journaliste du quotidien Echorouk Belkacem Houam a été condamné à un an de prison dont deux mois ferme. Belkacem Houam avait été incarcéré le 8 septembre dernier à la suite d’un article consacré à l’exportation de dattes algériennes.
Le journaliste de Chourouk avait parlé d’un gel des exportations de ce produit, ce que le ministère du Commerce avait démenti. Le démenti a été suivi d’un dépôt de plainte.
Belkacem Houam a été poursuivi en vertu d’une loi relative à la lutte contre la spéculation illicite. Promulguée en décembre 2021, celle-ci incrimine notamment «la diffusion de nouvelles ou d’informations fausses ou calomnieuses propagées sciemment dans le public afin de provoquer une perturbation du marché et une hausse subite et non justifiée des prix ».
L’arrestation de Belkacem Houam a été vivement dénoncée, notamment par l’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi pour qui cette arrestation démontre que la liberté d’expression dans le pays est «menacée par la persistance du harcèlement politique et judiciaire».
M. Rahabi avait estimé que «la privation de liberté suite à la publication d’une information de pure nature commerciale est la preuve de la persistance de l’instrumentalisation politique de la justice et relève de pratiques d’un autre âge que l’on pensait révolu.»
Z.Z.