Le cabinet français Agritel a révélé avoir enregistré un repli des cours des céréales dans un contexte de marché où la géopolitique demeure au centre des éléments qui guident les cours actuellement.
« Ainsi les négociations entre l’ONU et la Russie sur la prolongation du corridor se poursuivent. En discussion, le transport des grains, mais également de l’Ammoniac nécessaire à la fabrication des engrais azotés », a indiqué Agritel, affirmant que « les cours du blé cédaient du terrain sur Euronext de par un manque de compétitivité par rapport à la Russie mais également par rapport à la Roumanie. L’activité export ralentit sur les nouvelles affaires ».
Aussi, indique la même source, « les températures élevées qui sévissent sur la France accompagnées de pluies permettent une levée rapide des semis d’automne. Ces derniers sont très en avance par rapport à une normale de saison. En Australie les pluies perdurent toujours sur le sud-est du pays avec son lot d’inondations et de risques accrus de dégradation qualitative des récoltes à venir », soulignant qu’« en Ukraine les semis d’automne sont très en retard et suscitent donc des craintes sur le potentiel récolte 2023 ».
Par ailleurs, on relève un repli des cours du colza dans le sillage du canola. Par contre l’huile de soja progressait. Ce matin sur Kuala Lumpur les cours du palme progressent de plus de 4 %.
Sur le marché américain, les récoltes de maïs aux USA « sont estimées réalisées à 45 % au 16 octobre contre 40 % en moyenne à date. Idem en soja avec 63 % des surfaces récoltées contre une moyenne de 52 % à date ».
« D’un point de vue climatique, le déficit hydrique perdure sur les grandes plaines des USA suscitant de mauvaises levées sur les blés d’hiver. A contrario quelques pluies bénéfiques sont venues sur l’Argentine le week-end dernier », relève la même source.
Du reste, affirme-t-on, les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 500 lots de blé et nets vendeurs pour 4 500 lots de maïs. Ils étaient neutres en soja.
F.B.