Le taux de participation aux élections communales partielles qui se tiennent, ce samedi, a atteint jusqu’à 15h, 19,19% dans la wilaya de Bejaïa et 17,39% dans la wilaya de Tizi Ouzou, a fait savoir, ce samedi à Alger, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
Dans une déclaration à la presse au siège de l’ANIE au Palais des nations, M. Charfi a indiqué que le taux de participation avait atteint à 15h00, 19,19% dans les quatre communes concernées par le scrutin à Bejaïa, contre 17,39% dans les deux communes de Tizi Ouzou. A 13h, la wilaya de Bejaïa a enregistré un taux de participation de 12,47% et Tizi Ouzou 12%.
Du coup, l’afflux est resté moyen à l’entame du vote, mais beaucoup de signes plaident pour un emballement rapide de l’opération, notamment dans l’après-midi qui habituellement est un moment de prédilection pour accomplir son devoir civique.
Nombreux étaient les citoyens qui ont exprimé leur résolution à forger leur destin par eux mêmes en participant au choix de leurs élus, ceux aptes à relever les défis et assurer l’amélioration de leur quotidien, selon leurs propos.
« C’est très important. Ca touche directement notre quotidien », a souligné Nasser, 42 ans, venu voter au CEM Benbadis d’Akbou, convaincu que la nature a horreur du vide », évoquant les ratages des mandats où la participation n’a pas été au rendez-vous.
Pour Farid Méziani, enseignant de son état, l’inquiétude est là. « Il faut éviter que l’élection ne profite aux opportunistes et que le clientélisme ne l’emporte sur la raison », a-t-il dit, motivant sa démarche matinale par son souci de contribuer à donner son suffrage uniquement aux méritants.
« Ma présence au centre Danielle Minne (Djamila Amrane), est d’un ordre double, faire mon devoir et motivé mes connaissances à voter sur l’homme qu’il faut », a ajouté cet électeur.
« Voter, c’est un devoir », a estimé à son tour, Na Aïch, une électrice de 70 ans, habituée au rituel et qui dit avoir rarement raté un scrutin.
Elle a justifié « son geste » par « son souci d’aider à faire émerger les jeunes compétences », car, elle dit être « convaincue qu’Akbou ne manque ni de personnes qualifiées, ni de beaux esprits ni de volontaristes, qu’il faut juste aider à occuper la place ».
A Toudja, l’ambiance dans les bureaux de vote est identique et il est constaté une affluence de plus en plus remarquable. Les électeurs approchés sur place convergent à exprimer leur espoir de voir ces élections couronnées de sucés.
« Nous sommes une région hydrique, gorgée d’eau et nous continuons à nos alimenter des sources. Nous sommes une région agricole avec des terres hautement fertiles, mais sur le terrain Toudja ressemble à un désert. Nous sommes une région côtière, potentiellement l’une des plus belles du pays, mais, nous n’en profitant pas faute d’équipements touristiques et de moyens », a déploré Lounès, cadre à l’université de Bejaia, résidant cette commune.
Il a estimé que l’ensemble des insuffisances locales « peuvent trouver une réponse dans ce scrutin si les électeurs sont nombreux à voter et choisissent des candidats dignes, susceptibles de prendre leur responsabilité ».
D’autres électeurs ont, par ailleurs, relevé l’organisation « quasi parfaite » du scrutin et se disent sereins et gardent « bon espoir » quant aux futurs élus locaux.
F.B/Agence