Twitter, Facebook, TikTok, Telegram ou Snapchat sont, depuis plusieurs années, un terreau fertile pour la désinformation de masse, notamment depuis la pandémie. Mais parmi toutes ces plateformes, « Twitter et TikTok sont les plus propices à la propagation de fausses informations ».
Selon une étude du groupe de défense des droits Integrity Institue révélée par le New York Times, dont l’objectif était de mesurer à quel point les différentes plateformes répandent et amplifient les fausses informations à l’approche des élections de mi-mandat le 8 novembre prochain aux États-Unis, il ressort qu’un « mensonge bien ficelé » obtiendra potentiellement un plus grand succès qu’une information vérifiée et que les algorithmes de certaines plateformes contribuent grandement à ce phénomène.
Twitter et son système de partage (via retweets) apparaissent, selon l’étude, « comme le plus grand facteur de propagation de la fausse information ». Le réseau social chinois TikTok arrive en deuxième position, notamment à cause de son système qui permet de prédire les contenus qui obtiendront le plus d’engagements et qui utilise ces informations pour recommander des vidéos à chaque utilisateur.
«Plus il y a de mécanismes de viralité sur la plateforme, plus nous voyons la désinformation obtenir une diffusion supplémentaire», explique Jeff Allen, jadis responsable de l’intégrité chez Facebook avant de fonder l’Integrity Institute.
Mais l’étude estime que, avec de la volonté, les plateformes concernées sont en mesure de lutter contre le phénomène.
«L’amplification de la désinformation peut également diminuer, si les plateformes mettent en œuvre des changements de conception autour d’un événement qui réduisent la diffusion de la désinformation », souligne l’étude, qui compte également observer la plateforme YouTube et mettre à jour ses données jusqu’aux prochaines élections.
Z.Z.