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Algérie-France: Dynamique et convergence de points de vue

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a affirmé que la nouvelle dynamique insufflée aux relations algéro-françaises permettra d’approfondir la concertation bilatérale sur les questions d’actualité faisant l’objet d’une convergence de vues entre Alger et Paris.

« La nouvelle dynamique insufflée à nos relations, inspirée de la Déclaration d’Alger, permettra d’approfondir la concertation sur les questions d’actualité, tant régionales qu’internationales », faisant l’objet d’une convergence de vues entre Alger et Paris, a indiqué M. Benabderrahmane à l’ouverture des travaux de la 5e session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN), coprésidés avec son homologue française, Mme Elisabeth Borne.

Evoquant les questions autour desquelles les vues de l’Algérie et de la France convergent, le Premier ministre a cité celles relatives au dialogue Euro-Méditerranéen, au dossier libyen ainsi qu’à la situation au Sahel, la lutte anti-terroriste et l’extrémisme violent.

A ce propos, M. Benabderrahmane relevé que la 5e session du CINH « permet aux deux pays d’établir une feuille de route et un agenda des futures rendez-vous communs à l’horizon 2030, décidés par les présidents des deux pays, MM. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron dans le cadre de la Déclaration d’Alger ».

« La tenue de cette session intervient dans un contexte très favorable à la consolidation de nos relations bilatérales », notamment après la visite de travail et d’amitié effectuée, en août dernier, par le Président de la République française à l’invitation du Président Tebboune, une visite couronnée par la signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé qui constitue « une nouvelle référence et un maillon supplémentaire dans les relations entre l’Algérie et la France ».

A ce propos, le Premier ministre a indiqué que cette Déclaration, qui s’ajoute à celles des années 2003 et 2012, a défini « les domaines et les priorités de la relation bilatérale algéro-française dans tous ses aspects à savoir humain, culturel, scientifique, historique, économique et social, en plus d’accorder une attention particulière à la jeunesse des deux pays ».

Elle a également eu le mérite de « mettre en place de nouveaux mécanismes conférant un nouvel élan à la coopération bilatérale entre les deux pays ».

Dans ce contexte, le Premier ministre a exprimé sa conviction que cette session représenterait « une nouvelle étape dans le processus de construction du partenariat exceptionnel auquel aspirent les pays », mettant en avant que la tenue de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau entre les deux pays après les entraves et les perturbations imposées par la conjoncture sanitaire « témoigne de la qualité et de la régularité des échanges entre l’Algérie et la France, et le dialogue politique au plus haut niveau dans les deux pays ».

Et d’ajouter que « le partenariat exceptionnel auquel aspirent l’Algérie et la France ne doit pas se heurter à des difficultés qui seraient facilement surmontables, comme l’octroi de visas et la question du plan de sécurité réalisé par les autorités françaises, lequel ne reflète nullement la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui ».

Ainsi, a poursuivi le Premier ministre, les deux parties sont appelées « à relancer le dialogue autour des questions inhérentes à la circulation des personnes, à la migration et à la réadmission des personnes, conformément à la Déclaration d’Alger, dans un climat empreint de confiance et de pragmatisme ».

Le Premier ministre a souligné que la qualité du dialogue politique entre les deux pays a permis d’aborder la question de la mémoire commune dans un climat empreint de « sérénité, de clarté et de respect mutuel », souhaitant que « la démarche d’apaisement de la mémoire commune puisse aller de l’avant grâce à la commission d’historiens et à notre adhésion effective au règlement des autres questions non moins importantes comme la récupération des archives, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et l’assainissement des sites des essais nucléaires dans le Sahara algérien.

Il s’agira également de mettre toute la lumière sur la question des disparus durant la Guerre de libération nationale », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé la nécessité de « poursuivre le travail en fonction du calendrier des rendez-vous bilatéraux et de renforcer le dialogue dans le cadre du groupe de travail sur les essais nucléaires en Algérie », outre « la relance des autres groupes de travail autour des questions de la mémoire ».

Pour une forte impulsion des relations bilatérales

Par ailleurs, M. Benabderrahmane a affirmé le 5e CIHN se voulait une opportunité pour donner une forte impulsion aux relations entre les deux pays à la faveur de l’approfondissement et la réévaluation des partenariats, notamment au volet économique.

En ce sens, le Premier ministre s’est dit « totalement convaincu que les deux pays disposent de potentialités exceptionnelles de partenariat dans plusieurs domaines dont certains demeurent sous-exploités à ce jour et d’autres non encore explorés ».

Une avancée significative a été enregistrée dans le développement et le renforcement du partenariat économique bilatéral à la faveur de la création de la Commission économique mixte algéro-française dont la 6e session s’est tenue en mars 2020 à Alger, a rassuré M. Benabderrahmane.

Celui-ci s’est dit satisfait des résultats issus de ce mécanisme ayant permis de « concrétiser plusieurs projets et créer des joint-ventures dans les secteurs de l’industrie, des transports, des mines, de l’industrie agro-alimentaire, ainsi que des programmes de formation dans ces domaines importants ».

« Il importe de préserver, développer et généraliser ce partenariat au service de la nouvelle dynamique des relations bilatérales, concrétisée sous la direction des présidents des deux pays », a-t-il insisté.

« Il est important pour nos entreprises d’opter pour la valorisation des aspects relatifs au transfert de l’expertise, des connaissances et de la formation », a-t-il souligné, ajoutant que le « commerce, à lui seul, ne peut servir de base pour une relation économique à long terme ».

Dans ce sens, M. Benabderrahmane a évoqué les efforts consentis par l’Algérie pour réunir toutes les conditions propices à la création d’une base productive et industrielle compétitive et moderne à travers « l’amélioration du climat d’affaires et d’investissement outre la promotion de la production nationale ».

Il ajoutera qu’il a été procédé dans le cadre de cette vision à l’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement en Algérie ainsi que ses textes d’application selon « une optique assurant plusieurs opportunités et avantages en sus d’un traitement équitable entre tous les investisseurs nationaux et étrangers ».

Il a également saisi cette occasion pour appeler et encourager les sociétés françaises à exploiter cette opportunité assurée par ce nouveau cadre juridique, tout en adhérant à de « nouveaux projets économiques destinés beaucoup plus vers l’investissement au lieu de se contenter de l’aspect commercial ».

M. Benabderrahmane n’a pas manqué de rappeler que « l’Algérie nouvelle a franchi de grands pas ces derniers mois sur la voie de la réforme socio-économique en vue de permettre l’instauration d’un climat propice à l’investissement sur les plans national et étranger », soulignant que le partenariat algéro-français « sera consolidé par ces réformes qui s’ajoutent à l’annulation de la règle 49-51 dans plusieurs domaines ».

« L’Algérie demeure consciente du défi portant poursuite des procédures de réformes en réduisant la dépendance aux hydrocarbures, une voie que nous empruntons avec détermination pour la diversification de notre économie », a-t-il soutenu.

Synthèse : Farid Belgacem

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