La Première ministre française, Élisabeth Borne, s’est prononcé sur la délivrance des visas aux Algériens, estimant qu’il s’agissait d’« un acte de souveraineté ».
Élisabeth Borne qui a mis en avant l’approche de la France basée sur l’immigration choisie a affirmé que « délivrer un visa est un acte de souveraineté. Nous souhaitons clarifier notre approche commune de l’immigration pour être plus constructifs et mettre en avant la mobilité choisie des étudiants, des entrepreneurs, des responsables politiques, des chercheurs, des acteurs culturels et sportifs, en étant aussi plus rigoureux dans la lutte contre l’immigration clandestine ».
Dans un entretien accordé à deux quotidiens (El-Khabar et TSA), Élisabeth Borne a défendu l’idée d’un « renforcement des mobilités légales et le découragement des mobilités illégales », soutenant que « cela ne peut qu’être bénéfique pour les deux pays ».
Abordant le nombre de visas délivrés aux étudiants algériens, Élisabeth Borne a indiqué que « le nombre n’a pas cessé d’augmenter, même pendant la période de fermeture des frontières générée par la pandémie, passant de 5 288 en 2019 à 7 717 en 2021, soit une hausse de 45% ».
« À la fin du mois d’août 2022, nous avions déjà délivré plus de 5 000 visas à des étudiants. Les étudiants algériens sont plus de 29 000 en France, c’est 8% du total des étudiants étrangers », a-t-elle souligné.
Elle ajoutera que « l’Algérie est deuxième en nombre d’étudiants en France, devant la Chine, l’Inde et l’Italie qui représente le premier contingent européen ».
« Nous dialoguons avec les autorités algériennes pour faire en sorte que notre coopération en matière migratoire soit plus fluide et plus efficace, car le renforcement des mobilités légales et le découragement des mobilités illégales ne peut qu’être un intérêt partagé », a-t-elle ajouté.
Et contrairement à ce qu’on entend souvent, la France n’a pas cessé de délivrer de visas aux Algériens, puisque plus de 85 000 visas ont été délivrés cette année au 31 août, alors que les conditions de circulation étaient encore contraintes par la crise sanitaire.
Concernant la crise énergétique que traverse l’Europe en général et la France, en particulier, Mme. Borne a rappelé que « le gaz ne représente que 20% du mix énergétique français. La France dépend donc moins des importations en gaz que d’autres pays européens. Dans cet ensemble, l’Algérie représente environ 8 à 9 % du total de nos importations en gaz ».
« Nous souhaitons néanmoins continuer à développer notre partenariat dans ce secteur avec l’Algérie, notamment en matière de GNL, et pour accroître l’efficience de ses capacités de production gazière, ce qui permettra d’accroitre d’autant ses capacités d’exportation vers l’Europe », a-t-elle déclaré.
Synthèse: Farid Belgacem