Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a promis d’être intraitable à l’encontre des spéculateurs et accusé certaines parties de vouloir instaurer un climat de confusion.
« L’Etat frappera d’une main de fer quiconque oserait se livrer à la contrebande, avec pour visées, de créer un climat de confusion, et de toucher aux vivres des Algériens», a-t-il affirmé dans ses réponses aux préoccupations des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant certains aspects de la Déclaration de politique générale du gouvernement.
Dans la foulée, Aïmene Benabderrahmane a assuré que les produits à large consommation « sont disponibles et en quantités suffisantes », avec l’existence d’« un stock stratégique important pour tous ces produits ».
Le Premier ministre a tout de même tenu à présenter « ses excuses à l’endroit de tout chef et de toute cheffe de famille ayant trouvé des difficultés à se procurer certains produits de large consommation ».
Dans ce contexte, le Premier ministre a affirmé que le pouvoir d’achat du citoyen demeure au cœur des préoccupations des politiques publiques, à travers l’adoption d’une politique de commerce extérieur qui régule les importations sans toutefois les freiner.
« La hausse des prix n’est pas propre à l’Algérie, mais un phénomène qui a touché la majorité des Etats de par le monde, dont des pays en voie de développement et des pays développés », a-t-il expliqué.
Benabderrahmane a ainsi rappelé que « l’augmentation du taux d’inflation a touché plusieurs économies développées en raison de l’augmentation des coûts de production des marchandises », indiquant, à titre d’exemple, la hausse du coût de transport d’un conteneur de 40 pieds à partir de la Chine vers l’Algérie, de 3.500 dollars en 2019 à 20.000 dollars au début de 2022, soit un taux d’augmentation de +470%.
« Je ne me justifie pas, mais je fournis plutôt des explications afin de contribuer tous, chacun à son niveau, à barrer la route aux parties malveillantes qui tentent, exprès, à diaboliser la situation », a poursuivi Aïmene Benabderrahmane.
Le Premier ministre a également insisté sur l’idée que la politique de commerce extérieur adoptée par le gouvernement visait à « rationnaliser les importations et non pas à les freiner comme relayée par certaines parties ».
Il expliquera en outre que « le gouvernement tend à travers cette politique à préserver le produit national en vue d’avoir un tissu industriel et agricole développé en soutien à une économie nationale forte assurant à notre pays sa sécurité nationale dans son sens global ».
En réponse particulièrement aux voix affirmant que l’Etat « freine » l’importation, Aïmene Benabderrahmane a réfuté cette allégation, en rappelant à titre d’exemple que le montant des importations a atteint, jusqu’en août dernier, 26,5 milliards de dollars, contre 24,6 milliards de dollars durant la même période de 2021, ce qui « confirme que l’Etat n’a jamais freiné l’importation ».
Il a réaffirmé, dans ce sillage, l’impossible retour à « l’importation criminelle » et aux « conteneurs vides » pratiqués durant la période précédente, où « on a vu des centaines de conteneurs contenant des pierres et des déchets importés à des centaines de millions de dollars ».
Z.Z.