Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune vient d’autoriser l’importation du matériel agricole et des tracteurs de moins de cinq ans.
Selon un communiqué de la présidence de la République, le Président Tebboune a instruit à l’effet de « permettre l’importation du matériel agricole, tous types confondus, ainsi que ses pièces de rechange, soit par les particuliers à titre individuel ou par les sociétés, en sus de l’importation des tracteurs agricoles de moins de cinq ans, et ce en attendant de parvenir à un équilibre entre les tracteurs fabriqués localement et ceux importés ».
Cette autorisation d’importation du matériel roulant intervient après plus de trois ans de blocage des importations en ce qui concerne le matériel roulant.
Ces autorisations interviennent dans le but de booster le secteur agricole et de diminuer la facture d’importation aussi bien pour les céréales, le lait en poudre ou encore les cheptels bovins et ovins .
D’ailleurs, M. Tebboune s’est insurgé, lors de la réunion gouvernement – walis sur la facture d’importation des céréales qui n’a pas diminué en dépit des efforts fournis par les pouvoirs publics et les avantages accordés aux fellahs .
“ Nous avons tous les moyens et outils pour produire les 9 millions de tonnes (de céréales, ndlr) que nous consommons », a-t-il déclaré avant d’enchaîner que pour augmenter la production, il faut recourir à des techniques modernes, les engrais et la qualité des semences.
En attendant la relance des usines…
Il va sans dire que la relance du secteur agricole dans le but d’atteindre l’autosuffisance en matière de céréales, de produits laitiers et, pourquoi pas exporter vers des pays africains, passe inévitablement par la relance des usines de fabrications de tracteurs et de machines agricoles.
Cinq usines dont une publique existent actuellement en Algérie en partenariat avec les allemands, les indiens, les italiens et les USA
Il s’agit des tracteurs Mahindra (Inde) à tizi Ouzou, Massey-Ferguson à Constantine (USA), Tracteurs Landini (Italie) à El Tarf, Sonalika, Famag (Inde) à Sidi Bel Abbes et, enfin, Deutz-Fahr (Allemagne ) à Tlemcen.
Ces usines ont une capacité de production qui se situe entre 2 000 et 3 000 facteurs annuel et peuvent atteindre dès le départ un taux d’intégration de 25 et 38% sans oublier les accessoires qui sont fabriqués localement, les postes emploi direct et indirect et les revenus pour le trésor public en termes de fiscalité, nous informe une source très au fait de ce qui se passe dans ce secteur.
Ces cinq usines peuvent répondre à la demande locale qui oscillent entre 8 000 et 12 000 unités par an, poursuit notre source .
Anis A.A.