Président de la Chambre du commerce et d’industrie du Sahel, président de la Commission technique du développement des compétences à la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci) et membre du Conseil à la Caci, Rabah Charef nous livre son avis sur le nouveau code de l’investissement et sur les démarches entreprises par les pouvoirs publics afin de booster l’investissement local et étranger.
Interview réalisée par : Anis A.A.
Le Kiosque-Med : Les textes d’application du code de l’investissement viennent d’être publiés au Journal officiel. Quelle lecture faites-vous de ces textes d’application et pensez-vous qu’ils vont mettre sur les rails la relance du secteur économique et industriel national?
Rabah Charef : Nous constatons au niveau de la Caci du Sahel que le nouveau code de l’investissement est intervenu au bon moment principalement après de longues années d’attente. Aujourd’hui, après sa promulgation et la promulgation des textes d’application de ce code d’investissement au JO, nous pouvons dire avec certitude que ces textes de loi encouragent l’investissement en Algérie. Nous souhaitons attirer le maximum d’investissement en Algérie aussi bien des investissements nationaux que des investissements directs étrangers (IDE). Je ne vous cache rien en vous disant que l’année 2022 est une année économique par excellence, et ce, selon les recommandations et les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Nous souhaitons que cette loi et ces textes d’application vont permettre une véritable relance de l’outil économique national.
Le Président Abdelmadjid Tebboune a beaucoup insisté, lors de l’ouverture de la rencontre Gouvernement wali, sur l’aspect économique et de la nécessité de mettre un terme aux pratiques de blocage des investissements. Le président a également insisté auprès des walis afin d’aller chercher les investissements et de faciliter leurs suivis et leur réalisation. Quel est votre avis en votre qualité d’opérateur économique et de Président de la Caci du Sahel ?
Effectivement. Vous avez raison de dire que le Président de la République a beaucoup insisté, lors de la rencontre Gouvernement-wali, sur l’aspect économique. Le chef de l’Etat a incité les walis afin d’aider les véritables investisseurs locaux afin de booster économique local et d’engranger de l’argent pour la collectivité locale et aussi diminuer le taux de chômage au niveau des wilayas à travers des postes d’emploi pour la population locale. Nous souhaitons que cela puisse se faire le plus vite possible d’autant plus que ce nouveau code des investissement offre de nombreux avantages et facilités ce qui permettra de booster l’économie locale. je ne vous cache rien en vous disant que notre pays fait partie de la zone de libre-échange aussi bien africaine (ZLECAF) qu’arabe (GZALE).
Ces deux zones exigent une production locale afin d’écouler ces produits avec les avantages qu’offrent ces deux dispositifs. Aujourd’hui, nous sommes le pays le plus avantagé au niveau africain et arabe qui peut offrir d’énormes avantages aux entreprises internationales et qui peut intéresser les différents constructeurs mondiaux à tous les niveaux. je peux vous citer le coût de l’énergie qui est un véritable problème en Europe, le coût de la main d’œuvre et aussi un vaste territoire de plus de 2 millions KM2. Donc, nous avons tous les atouts de notre côté pour de gros investissements étrangers.
Il ne faut pas oublier que notre pays et la porte vers l’Afrique avec ses 2 milliards d’habitants et aussi la porte vers L’Europe. Donc nous devons booster l’économie nationale et inciter l’investisseur national à aller de l’avant .
Le président de la République a évoqué le chiffre de 850 projets relancés après des années d’arrêts et blocages inexpliqués. Y a-t-il au niveau de votre wilayas des projets qui ont subi le même sort ?
La bureaucratie a été toujours un véritable obstacle pour la réalisation des différents investissements et le chiffre de 850 projets débloqués renseigne sur la volonté du Président de la République d’aller de l’avant et de libérer la machine économique. La wilaya de Boumerdes a été très touchée par ces blocages. Nous souhaitons qu’avec ce code d’investissements et ces avantages et facilités offerts aux investisseurs, les investissements locaux au niveau de notre wilaya comme au niveau national, reprendront bientôt
Un dernier mot M. Charef ?
Ce qui se passe aujourd’hui au niveau mondial avec la Covid-19 en 2021 et 2022 la guerre ou l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, devrait nous servir de leçon. Le pays qui ne produit pas ses besoins en produits agricoles et produits de premières nécessités est un pays en danger. Il faut tirer les leçons et aller de l’avant pour assurer nos besoins vitaux
A.A.A.