Rien ne va plus au royaume du Makhzen. La situation risque d’exploser d’un jour à l’autre. Et pour cause. La crise sociale engendrée par la crise économique au Maroc ne cesse de s’exacerber, poussant le peuple marocain à sortir dans la rue pour protester contre la cherté de la vie, le licenciement abusif des travailleurs et la marginalisation et dénoncer la politique répressive du Makhzen.
En effet, la ville de Témara (sud de Rabat) a été le théâtre de protestations organisées par des dizaines de manifestants, victimes de la mafia du logement dans la région de Skhirat, selon plusieurs médias .
Samedi soir, c’était le tour à des centaines de Marocains de sortir dans la rue et manifester dans la ville d’Azemmour (Casablanca)
Les manifestants, majoritairement des jeunes, se sont plaints des mauvaises conditions de vie et de la hausse vertigineuse des prix, déplorant le déficit enregistré dans tous les secteurs, notamment celui de l’emploi.
Les habitants du douar El Koura (Rabat) ont, eux aussi, organisé des protestations pour revendiquer leur droit au logement. Dans le secteur de l’éducation, la rue marocaine reste en ébullition, alors que les enseignants contractuels poursuivent leurs protestations contre le ministère de tutelle, en organisant des sit-in, face à l’obstination du Gouvernement du Makhzen à ignorer leurs revendications fondamentales.
Après la grève nationale des enseignants les 29 et 22 septembre en cours, cette catégorie s’apprête à organiser de nouvelles manifestations le 5 octobre prochain.
Ce lundi, une grève nationale sera entamée par les enseignants contractuels, et un sit-in de protestation organisé par les membres du Conseil national et du Comité de soutien et de défense des enseignants, devant la Cour d’appel, indique la Coordination marocaine des enseignants.
Parallèlement à la rentrée scolaire, les élèves et leurs parents ont organisé des marches de protestation dans plusieurs villes marocaines pour dénoncer les mauvaises conditions de scolarisation, qui mettent à nu « les fausses réformes promises par les autorités du Makhzen qui s’étaient engagées à construire une école de qualité pour tous.
Les élèves du village Abbas Azilal ont entamé une marche de protestation contre le manque de salles de cours. Les élèves et leurs parents ont également manifesté dans plusieurs villes du Royaume contre la fermeture de certaines écoles publiques.
En réaction aux tergiversations du Gouvernement à répondre aux revendications légitimes du peuple marocain, le syndicat de l’Union marocaine du travail (UMT) se prépare à un mouvement de protestation, en vue de dissuader le Gouvernement du Makhzen d’ignorer la crise qui s’exacerbe sur le front social, en raison de la hausse des prix des hydrocarbures et des produits de base.