Une arène improvisée, un public qui se délecte et des « gladiateurs » contraints à un exercice auquel ils ne sont pas destinés. Il s’agit des combats des moutons qui envahissent les grandes villes du pays à chaque Aïd El Adha. Ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années à travers le territoire national suscite la réprobation de nombreux Algériens qui dénoncent la maltraitance infligée à ces bêtes.
En effet, alors que les propriétaires de ces béliers trouvent un plaisir bien lucratif à les voir se battre et gagner des combats, les défenseurs des animaux appellent avec insistance à mettre un terme à cette activité « immorale et inhumaine ».
Certains lancent même des appels aux autorités pour interdire ces compétitions durant lesquelles les béliers sont soumis à un véritable supplice. Ce genre de joutes, rappelons-le, a pris la forme de championnats locaux ou régionaux où les moutons sont déplacés sur des centaines de kilomètres pour se livrer à des combats d’une extrême violence sous les regards d’un public spécial.
Ces dernières années, les amateurs de ce drôle de « specracle » élèvent des bêtes spécialement pour les opposer à des congénères préparés, eux aussi, aux mêmes fins. Ces gladiateurs sur pattes sontainsi devenus des machines de combat qui génèrent des revenus substantiels à leurs propriétaires.
Boualem Rabah