Des experts nationaux et internationaux ont affirmé, samedi à Alger, que
l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) jouera un rôle positif dans la
modernisation du secteur financier en Algérie à travers l’amélioration de la
gestion des risques mais aussi des services aux clients des banques et des
compagnies d’assurances. Le directeur général de Macir Vie, Hakim Soufi, a
indiqué, lors d’une journée d’étude sous le thème : « L’Intelligence Artificielle:
un Catalyseur de modernisation du secteur financier algérien », organisée par
l’Association des diplômés de l’Institut de financement du développement du
Maghreb arabe (IFIDAS), que « l’IA permet d’aller beaucoup plus vite et de
générer du prédictif », ce qui permettra de réduire les risques, soulignant que
cette technologie ajoutera 16.000 milliards de dollars à l’économie mondiale
d’ici 2030. Abondant dans ce sens, le directeur général d’Algeria FinLab,
Abdelkader Khennoussi, a avancé que l’IA permettra, en parallèle de la
génération de ce montant, « une réduction de 30% des risques opérationnels et
30% du coût du risque, ce qui rapportera des revenus supplémentaires aux
institutions financières ». Pour sa part, l’expert international et chef de projets
en implémentation de systèmes d’information en banques et assurances,
Abderazak Haddad, a affirmé que l’IA a apporté « énormément de progrès pour
améliorer les résultats en gestion des projets », ajoutant que « l’Algérie possède
les compétences et pourra bénéficier des expériences des autres pays et
gagner des étapes pour accéder aux avantages de l’IA dans le domaine
financier ». De son côté, l’experte en transformation digitale, Latifa Barbara, a
expliqué que l’IA permet « d’améliorer la décision » à travers l’analyse des
données, que l’humain n’est pas en mesure de traiter aussi rapidement au vu
de leurs quantités importantes. Intervenant au cours de cette journée, l’expert
juridique international, Moundji Maoui, a rassuré que l’IA n’était pas en mesure
d’accéder à des données auxquelles elle n’a pas été autorisée, estimant que « ce
n’est qu’un instrument qui peut être contrôlé ». Le président d’honneur de
l’IFIDAS et président de l’Union algérienne des assurances et réassurances
(UAR), Youcef Benmicia, a énuméré, pour sa part, les bénéfices qu’apportera
l’IA au domaine des assurances citant, notamment, une meilleure connaissance
de la clientèle, une meilleure présentation des produits, prestations et services
pouvant être offert à un plus grand nombre de clients, tout en permettant de
mieux anticiper et évaluer les risques. Concernant, l’apport de l’IA dans la
modernisation du secteur bancaire, M. Mustapha Zerouali, expert formateur
en banques, a assuré que l’IA allait apporter énormément de choses pour la
résolution de toutes les problématiques dont souffre le secteur bancaire en
Algérie. Cet événement qui a réuni, également, les acteurs de l’écosystème
financier algérien « a permis de relever les opportunités offertes par l’IA dans
les domaines de la gestion des risques, l’analyse prédictive, la sécurité
financière et la personnalisation des services », a résumé le président de
l’IFIDAS, Ahmed Haftari, qui a souligné que son association espère, à travers
l’organisation de telles rencontres, être « une force de proposition qui collabore
à façonner l’avenir financier du pays ».