Le ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi, a insisté, samedi à Alger, sur
l’impératif respect des recommandations et conseils des médecins par les
personnes diabétiques, notamment durant le mois de Ramadhan. Présidant
l’ouverture de la 2e édition du Congrès Diabète et Ramadhan (DAR), M. Saihi a
mis l’accent sur « l’impératif respect des recommandations et conseils des
médecins par les personnes diabétiques, étant les mieux au fait de leur état de
santé ». Dans ce cadre, le ministre a rappelé « les mesures prises par le
Gouvernement dans ce domaine, à travers un plan d’action pour le malade qui
se décline en sept (7) axes, notamment en ce qui concerne la prise en charge
sanitaire, la fourniture des médicaments et la prévention, outre la
promulgation d’une batterie de textes règlementaires régissant les activités
industrielles et commerciales en vue de réduire la teneur en sucre et en sel de
plusieurs produits alimentaires ». En outre, M. Saihi a salué les efforts consentis
par les associations activant dans ce domaine, estimant qu' »elles contribuent à
atteindre les résultats escomptés pour préserver la santé des personnes
atteintes de diabète, à travers la sensibilisation, aussi bien des patients
diabétiques que des personnes en bonne santé, à la nécessité d’adopter une
bonne hygiène de vie qui repose sur l’alimentation saine et la pratique d’une
activité physique ». A cette occasion, le ministre a souligné l’importance de
cette rencontre qui a réuni des experts algériens et étrangers, des médecins et
des chercheurs, ainsi que des membres de la société civile et des imams, étant
donné que cette rencontre « aborde un sujet d’intérêt général, notamment
pour les personnes âgées, à savoir le jeûne ». De son côté, le Pr. Rachid Malek a
affirmé que les « récentes évolutions, recherches et bonnes pratiques relatives à
la prise en charge du diabète pendant le mois de Ramadan » seront présentées
lors de ce congrès, relevant « l’importance de la coopération entre les médecins
et les imams pour sensibiliser les patients ». Dans le même ordre d’idées, le
président du Conseil scientifique de la Commission de la Fatwa de la wilaya
d’Alger, Abdelkrim Meftah, a estimé que la fatwa autorisant ou non le jeûne
« doit émaner d’experts, c’est-à-dire des médecins », mettant en avant « le rôle
de l’imam qui consiste à convaincre le patient ». Pour sa part, le spécialiste
sénégalais en diabétologie et imam, Pr. Saïd Nourou Diop, a appelé à « la
création d’équipes pluridisciplinaires dans les domaines médical et religieux,
outre l’organisation de journées de sensibilisation sur le diabète et la prise en
charge médico-psychologique des patients diabétiques ».