Des participants à une journée d’étude sur « les techniques d’analyses des
aliments et des produits chimiques et le rôle des laboratoires dans le
renforcement du système économique et sanitaire » ont mis l’accent, jeudi à
Alger, sur la contribution de ces laboratoires à la promotion du produit
national, des exportations hors hydrocarbures et de la santé publique.
Organisée par l’Association algérienne des laboratoires d’essais et d’analyses de
qualité en partenariat avec la Fédération algérienne des consommateurs (FAC)
sous le patronage du ministère de la Santé et du ministère de l’Industrie et de
la Production pharmaceutique, les participants à cette journée d’étude ont
indiqué que la mise en conformité des produits nationaux après les essais en
laboratoires était à même d’assurer des produits qui répondent aux normes
internationales, ce qui facilite leur accès aux marchés mondiaux. Intervenant à
cette occasion, le maître de conférence et directeur du Centre de recherche en
technologies agro-alimentaires (CRTAA) de Béjaia, Madani Khodir a souligné
que les laboratoires d’essais s’assuraient de la conformité du produit local aux
normes en vigueur, notamment à travers les tests scientifiques qui fournissent
des résultats exacts, permettant aux opérateurs économiques d’évaluer leurs
produits sans avoir recours aux laboratoires à l’étranger. Aussi, M. Khodir a mis
l’accent sur l’impératif d’investir dans le capital humain dans les différentes
spécialités, tout en effectuant des examens scientifiques minutieux propres à
chaque produit. « La forte présence de ces laboratoires, qui s’alignent avec les
mutations mondiales, aura un impact positif sur le produit algérien qui réussira
à accéder facilement au marché mondial », a-t-il soutenu. Pour sa part, le
président de la fédération algérienne des consommateurs, Zaki Heriz a appelé à
la nécessité d’investir dans le capital humain notamment les jeunes diplômés
universitaires, et de contribuer à la réduction de la facture d’importation
d’outils de travail, de substrats de culture et de produits chimiques. Il a, à cet
égard, souligné la nécessité d’encourager les startups à investir dans ce
domaine et de les inciter à s’orienter vers de nouvelles spécialités pour
maîtriser les substances chimiques utilisées. De son côté, la représentante du
Centre national de toxicologie, relevant du ministère de la Santé, Farah
Baroudi, a affirmé que le centre œuvre en coordination avec divers secteurs
activant dans ce domaine à travers un contrôle régulier des compléments
alimentaires avant leur mise sur le marché. La journée d’étude a mis en avant la
nécessité d’élaborer un programme national pour la réhabilitation et
l’accréditation des laboratoires, de simplifier et de faciliter le processus
d’importation d’équipements, d’encourager l’investissement dans ce domaine,
tout en accélérant l’accréditation du laboratoire national de référence en
métrologie, l’achèvement du projet de « Maison de la qualité » et la mise en
place des caractéristiques nationales de tous les produits et services.