La société Sonelgaz a déclaré avoir entamé la mise en œuvre de la deuxième phase du plan visant à doter les domiciles des clients d’un détecteur de monoxyde de carbone. Le processus sera élargi à toutes les wilayas du pays, après la première phase démarrée en avril dernier dans 21 États des hauts plateaux. La démarche consiste à fournir et installer gratuitement deux détecteurs de monoxyde de carbone dans chaque foyer. Cela se fait après avoir inspecté la structure interne du client pour s’assurer qu’elle est conforme aux normes de sécurité et de sûreté. Elle est réalisée selon un programme préalable annoncé au travers d’affiches dans les quartiers concernés et des différents canaux de communication disponibles. A noter que la filiale de Distribution du groupe Sonelgaz, chargée de mettre en œuvre ce plan, avait lancé la campagne annuelle de sensibilisation à l’usage sécuritaire du gaz. En organisant des journées d’études au niveau de toutes les directions de distribution sur l’ensemble du territoire national. Le sujet était « L’importance du maintien des réseaux internes et des canaux de surveillance pour l’évacuation des gaz brûlés ». C’était en présence de différents acteurs de terrain et partenaires de cette campagne.
Le ministère du Commerce retire 4 marques du marché
Par ailleurs, Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, mercredi dans un communiqué, le retrait immédiat sur le marché national de quatre (4) marques de détecteurs de monoxyde de carbone pour non-conformité aux standards de sécurité en vigueur. Il s’agit des détecteurs de marques « Atlas », « Zass Turbo » de type FG-A009, « Maxtor » de type Max-009 et « Géant » de type GN-COD01-3B, note la même source. La décision a été prise « après examen minutieux de plusieurs échantillons de détecteurs de monoxyde de carbone de diverses marques commercialisées sur le marché national, au niveau des laboratoires de contrôle de qualité relevant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations », et ce dans le cadre de la poursuite d’une campagne de contrôle de la conformité des chauffages et accessoires aux normes de sécurité en vigueur, précise le communiqué. Cette décision intervient « sur la base du décret exécutif N13-378 du 9 novembre 2013 fixant les conditions et les modalités relatives à l’information du consommateur et de l’article 7 de l’arrêté interministériel du 10 novembre 2020 portant adoption du règlement technique fixant les exigences de sécurité des appareils électriques de détection de monoxyde de carbone à usage domestique ». De ce fait, le ministère annonce le retrait immédiat de ces appareils commercialisés sur le marché national et appelle les consommateurs ayant acquis ces produits à arrêter immédiatement leur utilisation. Le ministère du Commerce avait annoncé le 18 novembre, le retrait immédiat des marques de détecteurs « Maxwell » et « Eyemann » du marché national pour non-conformité aux standards de sécurité en vigueur.
Les premiers détecteurs de Sonelgaz dès le début 2024
Cela dit, Le directeur chargé de mission à Sonelgaz, Mohamed Chikhaoui, a fait savoir, le mois d’octobre dernier que les premiers détecteurs de monoxyde de carbone fabriqués par Sonelgaz seront disponibles au début de l’année prochaine 2024. « Chaque année, les accidents liés au monoxyde de carbone engendrent des victimes et Sonelgaz a décidé de produire ses propres détecteurs algériens qui seront fin prêts d’ici le début de l’année 2024 », a-t-il annoncé, en marge d’un Séminaire portant sur « l’apport du reverse engineering sur l’écosystème technique national ». « Sonelgaz œuvre actuellement à produire d’ici le début de l’année 2024 des détecteurs de monoxyde de carbone pour équiper les foyers algériens », a-t-il affirmé. Le groupe Sonelgaz a été chargé, faut-il le rappeler, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu le 24 janvier dernier, d’équiper gratuitement les foyers de systèmes d’alarme (lumineux et sonores) pour prévenir les fuites du monoxyde de carbone, dans le cadre des mesures pratiques visant à limiter le phénomène d’asphyxie par gaz brulés. L’on déplore, toutefois, 54 personnes sont mortes asphyxiées au monoxyde de carbone en janvier à travers le territoire national, a indiqué lundi le sous-directeur des statistiques et de l’information à la Direction générale de la Protection civile, le colonel Farouk Achour. Le colonel Achour a précisé que les services de la Protection civile « ont enregistré 54 décès par asphyxie au monoxyde de carbone en janvier », faisant état d’une hausse significative du nombre de morts par rapport à la même période de 2022 (33 décès).
54 morts en janvier 2023
Les services de la Protection civile ont sauvé 714 personnes d’une mort certaine qui aurait pu être causée par les émanations de monoxyde de carbone, a-t-il ajouté, faisant état de l’intensification des efforts de sensibilisation et de prévention. L’absence d’aération et le non-respect des règles basiques de sécurité sont à l’origine de ces accidents, a précisé l’intervenant. De son côté, le porte-parole de Sonelgaz, Khalil Hedna, a rappelé « le lancement d’un appel d’offres national et international pour l’acquisition de 22 millions de détecteurs de monoxyde de carbone », pour leur distribution gratuite. Conformément aux instructions données par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, « toutes les mesures ont été prises pour lancer un appel d’offres national et international pour l’acquisition de 22 millions de détecteurs de monoxyde de carbone ». Les détecteurs seront aux normes internationales de qualité, a-t-il assuré, évoquant « la création de 6 laboratoires nationaux de vérification des installations et des équipements de chauffage ».
B.K