L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a appelé tous les investisseurs inscrits sur ses guichets à définir l’état de leurs projets sur sa plateforme électronique, dans le but de développer une base de données comprenant des indicateurs permettant de suivre l’avancement de l’étape de réalisation et identifier les obstacles auxquels sont confrontés les porteurs de ces projets.
Cette procédure vise à élaborer un tableau de bord comprenant des indicateurs de suivi de l’avancement de la phase de réalisation, ainsi qu’à identifier les raisons et les facteurs qui empêchent la mise en œuvre effective des projets enregistrés en attendant l’interopérabilité des systèmes d’information des services concernées par les procédures d’investissement avec la plateforme numérique de l’investisseur, ce qui permettra un suivi précis et en temps réel de l’acquisition des biens et des services concernés par le bénéfice des avantages, selon la même source. Pour cela, les porteurs de projets et les investisseurs devront remplir le questionnaire disponible sur le site électronique de l’agence et cliquer sur le lien intitulé « état d’avancement de la réalisation de mon projet », lit-on dans le communiqué. L’AAPI a souligné qu’elle œuvrait d’arrache-pied à réunir toutes les conditions nécessaires à la mise en œuvre des nouvelles dispositions contenues dans la nouvelle loi sur l’investissement entrée en vigueur il y a un an, simplifier et faciliter toutes les procédures, ajouter de la transparence et lever les obstacles bureaucratiques, outre l’amélioration des conditions d’accueil des porteurs de projets et l’ouverture de canaux pour écouter leurs préoccupations et leurs attentes et répondre à leurs doléances ».
Plusieurs réalisations enregistrées au en dépit d’un contexte international vulnérable
Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a dressé, récemment, le bilan des réalisations enregistrées cette année dans le domaine économique, notamment en ce qui concerne l’amélioration des indicateurs macroéconomiques et des secteurs des hydrocarbures, de l’industrie, de l’agriculture et des finances, ce qui a permis de renforcer les capacités de résilience de l’économie nationale dans un contexte international fragile et incertain. Lors de la présentation de la Déclaration de politique générale de gouvernement au Conseil de la nation en plénière, il y a quelques jours, le Premier ministre a précisé que « l’Algérie a su faire preuve de résilience en maintenant une croissance économique appréciable qui s’élèvera à 5,3% à la fin de l’année en cours ».
Rappelant que la mise en œuvre du plan de politique générale du Gouvernement qui couvre la période entre septembre 2022 jusqu’à fin août 2023 avec les prévisions de clôture de l’année en cours, vient dans un contexte international particulier. Outre la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et la création des conditions d’une relance économique durable en boostant la dynamique du développement, il a été décidé le dégel de plus de 780 projets d’une valeur globale de 1.273 milliards DA, outre les projets lancés dernièrement. Concernant le domaine industriel, le Premier ministre a évoqué l’amélioration de l’attractivité du climat des affaires en Algérie, ainsi que l’activité de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) qui a connu l’enregistrement de 3.734 projets jusqu’au 30 septembre dernier, moyennant un montant d’investissement global déclaré estimé à 1.951 milliards de dinars, des projets qui devront générer plus de 94.000 postes d’emploi, une fois mis en exploitation.
Le nombre de projets inscrits auprès du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers s’élève à 103 projets, dont 29 investissements étrangers directs, 50 projets en partenariat avec des investisseurs algériens et 24 grands projets d’investissement appartenant à des investisseurs locaux.
Concernant la filière des industries mécaniques, notamment l’industrie automobile, M. Benabderrahmane a indiqué que le Gouvernement avait mis en place un cadre juridique et réglementaire « complémentaire » à même de la développer, étant donné que cette filière est « l’un des leviers de l’économie nationale et l’un des leviers de remplacement des importations avec des véhicules produits localement avec un grand taux d’intégration ».
Au regard du lien des activités en amont et en aval des industries mécaniques avec plusieurs autres filières industrielles, « la situation du climat propice au développement de cette filière devra avoir l’impact positif sur plusieurs d’entre elles, à l’instar des industries chimiques, des industries sidérurgiques et des industries électriques, d’autant qu’elles sont toutes des filières qui comprennent un socle d’industries fortes », dira le Premier ministre.
Le secteur agricole a connu, poursuit le Premier ministre, des résultats positifs dans plusieurs filières durant la saison dernière, ce qui reflète l’importance que l’Etat accorde à ce secteur, eu égard à son rôle important dans la relance de l’économie nationale et la réalisation de la sécurité alimentaire.
Selon lui, le secteur connaît « un progrès remarquable », en ce sens que les structures de production ainsi que le plan de développement 2025/2030 et 2035 permettront d’enregistrer « des indicateurs positifs à tous les niveaux, malgré la complexité de la saison agricole 2022-2023 ».
Plus explicite, il a indiqué que la production céréalière avait atteint 30 millions de quintaux au cours de cette saison, soulignant qu’une moyenne de production comprise entre 50 et 60 quintaux par hectare a été réalisée dans les wilayas du sud, avec un pic de 85 quintaux par hectare.
S’agissant des légumes, la production a connu une hausse de 3 à 5 %, pour un total de 156 millions de quintaux, pour les principales productions, notamment l’oignon et la pomme de terre, « ce qui permet de couvrir l’ensemble des besoins du marché en légumes et fruits ».
La production dans la filière des viandes blanches s’est établie à 5,4 millions de quintaux, et dans la filière des viandes rouges, à 4,8 millions de quintaux, en plus d’une production de 5,63 milliards d’œufs et 3,25 milliards de litres de lait frais.
Le Premier ministre a évoqué, dans un autre contexte, les réalisations accomplies dans le secteur des Finances, notamment l’ouverture de succursales de banques algériennes à l’étranger, ainsi que les réalisations menées sur le terrain dans le domaine de la numérisation.