Des bombardements et des pillages ont été signalés lundi matin dans la capitale soudanaise, alors que les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (RSF) continuent de se battre depuis plus de sept semaines. Les combats se sont intensifiés après l’expiration samedi soir d’un accord de cessez-le-feu. La crise qui a commencé le 15 avril, a déraciné plus de 1,2 million de personnes au Soudan et poussé environ 400 000 personnes fuir dans les pays voisins, infligeant de lourds dégâts à la capitale, Khartoum, où les résidents restants sont à la merci des frappes aériennes et des pillages.Tard dimanche, des habitants cités par des médias, ont signalé des combats intenses dans les trois villes qui composent la capitale du pays – Khartoum, Omdurman et Bahri – et de la fumée a pu être vue s’élever de plusieurs zones tôt lundi. La guerre a également déclenché des troubles au Darfour dans l’extrême ouest du Soudan, une région qui souffrait déjà de déplacements massifs en
raison d’un conflit antérieur et où les habitants de plusieurs villes et villages ont signalé des attaques par des milices liées à des tribus nomades.Ces derniers jours, au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées à Kutum, dans l’Etat du Nord-Darfour, selon des militants qui surveillent la région. Les habitants ont également signalé des pillages généralisés et l’insécurité dans la région.Le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minawi, a déclaré la région « zone sinistrée » en raison des tueries et des pillages en cours.