Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe se veut une nouvelle victoire de l’Algérie et un aboutissement des efforts du président de la République qui n’a eu de cesse d’affirmer que la Syrie «est un membre fondateur de la Ligue arabe et ne saurait être isolée de son environnement arabe». Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe est le fruit des efforts de l’Algérie, notamment durant sa présidence du Sommet de la Ligue arabe, et un pas en avant grâce à son engagement à opérer un nouveau départ de l’action arabe commune vers l’unification et la promotion des valeurs de solidarité et d’entraide, face aux défis qui se posent aux niveaux régional et international. Dans toutes les réunions de la Ligue arabe, l’Algérie était le premier pays à avoir plaidé pour la réintégration de Damas dans son giron arabe, ce qui en dit long sur sa vision de réunir les arabes et d’unifier leur position vis-à-vis des défis auxquels fait face la Nation arabe. Cette position a été affichée dans nombre de déclarations du président de la République à la presse, à l’instar de celle où il avait affirmé que «lorsque nous organisons un sommet arabe, il faut qu’il soit rassembleur et qu’il constitue un nouveau départ pour unifier le monde arabe déchiré. Nous sommes un Etat qui fédère toujours les belligérants». «La Syrie est censée participer à ce Sommet», avait encore affirmé le chef de l’Etat avant la tenue du Sommet arabe d’Alger, en réponse à une question d’un journaliste sur le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe. L’Algérie était en tête des rares pays arabes ayant émis des réserves quant à la décision du gel de la qualité de membre de la Syrie au sein de la Ligue Arabe à la fin novembre 2011, suite à la crise qu’a connue ce pays frère. A la lumière des efforts de l’Algérie au sommet rassembleur arabe, le Conseil de la Ligue arabe avait décidé, lors de sa réunion dimanche, la réintégration de la Syrie et la reprise de sa participation aux réunions du Conseil de la Ligue.