La multiplication des offres d’emploi à l’étranger et particulièrement l’augmentation à 2700 des postes de médecins ouverts aux étrangers par la France inquiètent et font craindre une nouvelle saignée au sein du personnel médical algérien. Le Dr. Ilyes Akhamouk, chef de service des maladies infectieuses au niveau de l’Etablissement public hospitalier de Tamanrasset appelle à « agir vite » avec des mesures incitatives pour garder cette « matière grise » au niveau national. « Il faut agir vite, non pas pour arrêter l’exode de nos médecins vers l’étranger, mais pour limiter cette hémorragie», insiste le Dr Akhamoukh. En dépit de l’amélioration des conditions globales de travail dans les établissements hospitaliers, le manque de moyens et de prise en charge démotivent nos médecins dans la plupart des villes algériennes. « A l’intérieur du pays, nous avons une carence de moyens techniques. Des radiologues ne veulent pas travailler dans certaines villes à cause de l’absence d’IRM. Car, travailler des années durant sans matériels, c’est perdre sa formation », dit-il en énumérant d’autres contraintes socio-économiques à l’instar des problèmes de logement, de rémunération, de transport…