«A coeur vaillant rien d’impossible». Ce proverbe a été érigé en crédo par des investisseurs de la wilaya de Tamanrasset qui ont réussi, grâce à une volonté de fer, à introduire la production d’un fruit tropical, la Mangue, dans cet environnement à priori hostile. Lancée depuis 2014, cette première expérience s’est avérée une réussite totale et les résultats sont des plus encourageants.
« Nous avons lancé notre exploitation en 2012. Nous avons entamé la plantation des manguiers en 2014. Si durant la première et la deuxième année, il n’y avait pas de récolte, la production était abondante à partir de la troisième et de la quatrième année. Elle ne cesse de progresser à mesure que les arbres poussent », déclare, Abderrahmane Daoudaoua, investisseur de la wilaya de Tamanrasset.
S’exprimant au micro de la chaîne YouTube de la Chambre nationale de l’agriculture qui a réalisé un reportage sur cette expérience, l’investisseur évoque aussi la facilité de la commercialisation de ce fruit. « Ici à Tamanrasset, ilt est très demandé. Nous n’avons aucun problème de commercialisation », assure-t-il.
Pour sa part, Mohamed Lamine Kourim, directeur des services agricole d’In Guezzam, souligne le succès de cette exploitation qui pourrait être un exemple à suivre dans d’autres wilayas du sud algérien.
« Cette culture est tout à fait nouvelle au niveau de la wilaya et au plan national. Nous avons constaté qu’il était facile de produire des fruits des régions tropicales en Algérie. Ce producteur maîtrise déjà tout le processus de la production de la Mangue. Il y a, à la fois, la variété, la qualité, le calibre et la quantité », fait-il remarquer.
Cependant, l’investisseur se plaint de certaines contraintes, dont le manque d’eau. « Nous dépensons beaucoup d’argent pour acheminer l’eau nécessaire à l’irrigation. Malheureusement, les promesses de la wilaya d’installer un barrage dans la région n’ont pas été suivies d’effet pour l’instant », regrette Abderrahmane Daoudaoua.
L’agriculteur évoque aussi les maladies qui touchent son exploitation, nécessitant un diagnostic des spécialistes, ainsi que la rareté de certains engrais nécessaires pour faire de la mangue locale un produit de qualité.
Découvrez cette audacieuse expérience dans la vidéo c-dessous.
Boualem Rabah