Les pays de l’Opep+ ont décidé ce dimanche de maintenir leurs quotas de production. Cette décision intervient à la veille de l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions visant le brut russe. Les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) conduits par Ryad, et leurs dix alliés emmenés par Moscou, ont en effet convenu de garder le cap décidé en octobre d’une réduction de deux millions de barils par jour jusqu’à fin 2023.
Les membres de l’OPEP+ se sont retrouvés par visioconférence peu après 11H00 GMT pour des discussions techniques, avant la réunion ministérielle une heure plus tard. Pour l’Opep+, la question était de savoir quel sera l’impact sur l’offre d’or noir russe. Le cours du baril de brut de l’Oural évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond de 60 dollars, impliquant un effet limité à court terme. Mais le Kremlin a prévenu qu’il ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient ce mécanisme. De quoi placer certaines nations dans une position très inconfortable : choisir entre perdre l’accès au brut russe bon marché ou s’exposer aux sanctions du G7.
Devant ces inconnues, l’alliance a donc décidé de rester à l’écart des projecteurs et surveiller si les cours montent en flèche après ce nouveau train de sanctions. Pour certains observateurs, le choix d’une rencontre virtuelle, et non au siège du cartel à Vienne, avait déjà renforcé le scénario du maintien du cap actuel, avec une baisse de 2 millions de barils par jour comme en novembre.
Z.Z.